Il me fallait sûrement quelque chose de fort pour reprendre mon blog, et là je crois que j’ai lu le bouquin qui convient. Autant d’émotions dans 525 pages c’est du pur bonheur !
Plaçons le décor ; Jackson, Mississippi, les années 60. Les lois raciales font autorités, la ville est partagée en deux : les blancs et les noirs. Tout est bien cloisonné et les contacts ne se font que de patron à employé. Il y a Aibileen, bonne noire, 40 ans de service, placée chez un jeune couple blanc avec une petite fille. Depuis tout ce temps à travailler chez les blancs, elle sait tenir sa langue. Sa priorité, les enfants. Sa meilleure amie, Minny, beaucoup moins diplomate, vient de se faire renvoyer, et son ancienne patronne, tenace, fait tout pour qu’elle ne retrouve pas de travail. Peut-être devra t’elle quitter Jackson pour une autre ville, voire un autre état. Tout comme Constantine, la bonne des Phelan, qui a disparu depuis qu’elle a été renvoyée. Puis il y a Skeeter, la fille des Phelan, jeune femme qui revient après ses études, elle ne comprend pas le départ de Constantine, celle qui l’a élevé avec tant d’amour et qui n’a plus donné de nouvelles. Mais tout le monde se tait. Et Skeeter n’est pas comme ses amies blanches, elle veut savoir.
Un lien va donc se créer entre ses trois femmes que tout oppose, un lien secret, qu’il ne faut ébruiter sous peine de représailles. Mais poussées par une envie de changement, elles vont s’unir pour écrire un livre sur leur condition, leur vie de bonnes noires dans des familles blanches.
Ce livre se lit comme un polar, une sourde angoisse règne au fur et à mesure que l’écriture de leur histoire avance. On tremble à chaque fois qu’elles se réunissent en secret. C’est aussi un livre de femmes, qui tiennent les rôles principaux. Beaucoup d’émotions, on sourie, on tremble, on angoisse, on rit, les larmes ne sont parfois pas très loin… Voilà donc un livre qui vous remue de l’intérieur et ça fait du bien !
